Astérix
Gladiator



Astérix mission Cléopatre :

Astérix porte un bloc de pierre

Christian Clavier n'est pas Monsieur Muscle, ne lui en déplaise, et pourtant, grâce au travail des animateurs 3D, il a été capable de porter un bloc de pierre de plusieurs quintaux. Mais comment cela est-ce t'il possible ? Voici comment on a procédé. On a tout d'abord placé sur le bloc de pierre en question des morceaux de scotch, destinés à être scanné dans l'espace de façon à analyser toutes les positions de ce dernier quand on le manipule. Une fois de travail effectué, les graphistes sont capables de modéliser un bloc pré-rendu pour en fixer l'animation.


Sur place, Clavier est filmé avec un bout de polystyrène dont la taille en longueur est à l'identique du bloc d'origine. Il faut ensuite placer par montage le bloc précalculé en 3D à l'emplacement défini dans l'espace par les fameux bouts de scotch posés à l'image précédente. Le bloc de pierre virtuel est donc facilement repéré et manipulé, et on arrive ainsi à donner l'illusion que Clavier porte un gros bloc de pierre très lourd...


Chantal Lauby fait voltiger Bestofplus

Une fois n'est pas coutume, Alain Chabat s'est permis de rajouter certaines scènes dans le film qui ne figuraient pas à la base dans la BD dont il est tiré. Mais on lui pardonne; dans cette séquence, Chantal Lauby s'amuse à démontrer la force que la potion magique donne à celui qui en boit, en dénoncant l'aide qu'a demandée Numérobis à Panoramix, en souvenir de son père disparu. Pour faire croire que Lauby portait quelquechose de relativement pesant, on a placé dans ses mains un faux bras, rembouré de mousse élastomère, qui permettait d'handicaper Chantal Lauby par un instrument difficile à manier.


Malheureusement, l'utilisation de ce bras demande des sacrifices et de la précision supplémentaire. Pour éviter de l'effacer en numérique pour réincruster le soldat par dessus, on va greffer directement un pré-modèle du soldat romain sur ce bout de bras, d'où la difficulté de faire coïncider les deux parfaitemenet. Dans les même temps, sur le plateau de tournage, on va faire passer une cape rouge, qui reprend celle du soldat numérique, devant le visage des acteurs autour de Lauby pour faire croire qu'ils voient en réalité ce qui arrive.


Sur ce plan finalisé, il faut ensuite peaufiner le travail en affinant les lumières, avec un rendu de textures "textiles" qui soit aussi prochge de la réalité que possible. Des tas de plugins sont utilisés pour donner l'illursion que du vrai tissu est en mouvement. Seul défaut dans la cuirasse, la texture et les mouvements de la cape qui ont du mal à être parfaitement réaliste. En même temps, il est tout de même difficile de rendre crédible une séquence qui se base sur une idée BD. En tous cas, le travail des graphistes 3D est relativement propre, et c'est amusant à voir.


Les galères longent le Nil

Dans la BD originale, les galères égyptiennes sont tirées par Obélix courant le long des rives du Nil. Ce n'est pas forcément génant, mais il a fallu donner les moyens à Alain Chabat de réaliser cette scène. On a donc procédé en plusieurs étapes clé, dont la première consistait un faire évoluer sur un fleuve marocain des maquettes, longues de 2m. En voici ci-contre une photo, où l'on peut les voir tirées sur fleuve par de longs cables, reliés à des poulies - à l'instar de celles utilisées pour tirer la maquette du 737 du crash de "US Marshall"


Il faut ensuite donner une notion d'échelle à cezs maquettes, il faut que le spectateur soit capable de dimensionner ces galères dans son esprit. Et cela n'est possible que grâce à des personnages que l'on fixe à l'intérieur. Comme il coûte très cher d'utiliser des maquettes motorisées de personnages, on utilise un mix entre fond en maquette et personnages en 3D; technique beaucoup utilisée, vous le verrez, sur le tournage des 32 tours", de Peter Jackson. L'échelle est maintenant donnée aux personnages et l'on est capable d'appréhender l'action qui se déroule.


Pour finaliser la scène, il faut placer tout ça dans son contexte. Rien de plus simple que de laisser passer la séquence, d'y ajouter un plan sur lequel on a incrusté des personnages en 3D, et d'y retoucher les arrières-plans. Et le tour est joué. Bon, il faut relativiser, il faut tout de même coloriser ou du moins assurer la colorimétrie de l'ensemble, intégrer la végétation, les montagnes, le ciel, pour que tous les plans soient bien coordonnés. Bref, un sacré travail qui permet de croire à cette traversée fluviale.


Comme dans la BD, et pour en faire une adaptation des plus fidèles, Chabat a décidé de réaliser dans le film la fameuse scène où Obélix casse le nez du sphynx en grimpant dessus. Pour ce faire, on a créé une tête de sphynx grandeur nature qui s'arrête au niveau du cou. La caméra filme l'action en contre-plongée, de façon à obtenir un effet comme si l'acteur se trouvait vraiment très haut. Pour assurer la sécurité de l'acteur, on l'arnache à un baudrier accroché à deux cables qui le suspendent à une grue. Le seul soucis, c'est de minimiser l'effet de flottement aérien que provoque cette utilisation de cables.


A l'intérieur du Sphynx, l'équipe technique a trouvé une ingénieuse façon de faire tomber le nez lorsque Depardieu posera son pied dessus. Il s'agit de faire tenir ce nez grâce à un arceau metallique maintenu en place par ce crochet. Au moment où les techniciens en recoivent l'ordre de la part de l'équipe de plateau, on fait basculer la poignée; et ainsi, le nez s'efondre comme victime d'une énorme surcharge. Il faut simplement que les deux équipes soient parfaitement synchronisées pour le point de contact.


En plan général, on voit le nez tomber de façon réaliste, comme dans la BD. Pour fignoler l'effet de réalisme de la séquence, on a filmé Christian Clavier au pied d'un immense moulage qui représente le buste et les pates du Sphynx. Ensuite, on fabrique numériquement un composite sur lequel on joint le plan "Clavier" et le plan "depardieu", filmé du même angle de vue. L'effet est donc parfait, mais il faut que le raccord du nez qui tombe d'un plan à l'autre se fasse sans anicroche.




Gladiator :

Chorégraphie du combat d'introduction

Ridley Scott a eu droit à 40000 m² de forêt à faire brûler.


Les cascadeurs sont recouverts de combinaison ignifugées et ils sont aspergés de neige carbonique dès la cascade terminée.


La scène finale est de toutes beautés, avec des incrustations numériques des flêches et autres boules de feu.


Le Colisée

Le colisée est modélisé à partir de plans de la rome antique.


Maximus et le tigre

Le tigre est filmé sur un fond bleu pour pouvoir être détouré ensuite.


Une fois détouré de son fond bleu, on peut déplacer le tigre et donner l'illusion qu'il frôle Russel Crowe.


Reconstitution 3D de Rome

Voici le paysage tourné en extérieur, sans retouche.


Et le voilà avec les retouches numériques ; Rome apparaît.


Un site archéologique de Malte a été retouchée pour y incruster le Colisée tel qu'il existait il y deux milles ans (à Rome).