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I) Image : MédioPro
II) Son : Studio Miroslav-Pilon





Durant la préparation de ce site, nous avons eu la chance de pouvoir visiter deux studio professionnels : un studio d’assemblage d’image afin de réaliser une séquence vidéo, et un studio de son qui permet de créer une bande son par rapport à une séquence vidéo.

  • Commençons tout d’abord par le studio d’image MédiaPro.
    Nous allons essayer d’expliquer le plus rapidement possible, mais le plus justement possible aussi, le but de ce studio.
    Sur un projet, le travail de l’équipe peut être résumé en deux principaux axes : la recherche et l’acquisition de l’image, puis le travail sur l’image. Commençons d’abord par la recherche de l’image. MédiaPro s’est plus spécialisé dans les documentaires, présentations, spots de pub, etc… mais pas de longs ni de cours métrages. En fonction du cahier des charges, l’équipe prépare le tournages des différents parties du clip. Un tournage bien préparé, c’est un tournage qui ne prend pas beaucoup de temps. En effet, si l’équipe connaît point par point ce qu’elle doit faire, elle n’a plus qu’à faire face à des conditions extérieures comme par exemple l’éclairage, la pluie ou le vent, que l’on peut maintenant assez bien gérer d’un point de vue technique.

  • Les différentes scènes peuvent donc être tournées, l’ordre de tournage n’ayant bien sûr aucune importance. Le matériel utilisé par l’équipe est une caméra de ce type :

    Ce genre de caméra enregistre directement sur des bandes magnétiques en Beta-Numérique (le format le plus utilisé dans le milieu). Mais il arrive aussi, pour plus de magnabilité, que l’équipe utilise une caméra numérique toute simple comme celle-ci :

    Du point de vue son, l’équipe est équipée de micros. La prise de son reste en mono puisque MédiaPro ne s’occupe pas de projet cinématographique. Comme nous le verrons plus tard dans le traitement de l’image, si le cahier des charge nécessite une bande son complexe, elle est le plus souvent laissée à un studio spécialisé, comme celui que nous avons visité. Voici néanmoins un micro utilisé assez souvent dans le métier :

    Ce micro peut être équipé d’un chien pour éviter la gêne due au vent. Le chien est cette espèce de touffe de poil qui entoure ces micro pour les prises de son à l’extérieur. Ce sont les grands poils qui piègent le souffle du vent.

    Voilà du point de vue prise de l’image.
    Après le tournage, toute la matière « première » se trouve enregistrée sur des cassettes, en Beta-Numérique.

    Il ne reste donc plus qu’à travailler ces images, afin de sortir le film final.
    Pour cela, l’équipe travail sur des ordinateurs reliés entre eux, et reliés à un écran de télévision, ainsi qu’à des lecteurs, et encore d’autres matériels électroniques.

    Voici par exemple à quoi ressemble le bureau dans lequel se trouve tout le matériel nécessaire au travail de l’image :

    L’ensemble de droite (flèche vers la droite) représente tout le matériel de lecture et enregistrement sur les bandes magnétiques. Ces magnétoscopes sont reliés au pc dont on peut voir les deux moniteurs.

    Souvent, dans ce genre de métiers où les ordinateurs sont utilisés comme outil, ce sont des Macintosh qui sont utilisés, car ce sont les premiers qui se sont intéressés aux professionnels, et donc qui ont produits des logiciels puissants.

    On peut remarquer sur le moniteur de gauche le « bureau » de l’ordinateur, c’est sur cet écran que l’on gère ici les fichiers, alors que l’écran de droite est réservé, chez MédiaPro, au travail direct avec l’image.

    Pour terminer sur la citation du matériel, il y a un moniteur TV. Ce moniteur est relié au pc et permet de visualiser en direct l’image travaillée en grand écran (alors que le logiciel n’offre qu’un petit écran comme on peut le voir sur le moniteur de droite du pc).

    Donc au retour du tournage, les différentes cassettes sont enregistrées. Les cassettes sont enregistrées en analogique et l’ordinateur travaille sur du numérique, il faut donc transformer le format : c’est la digitalisation.
    De plus, le nombre de cassettes peut monter jusqu’à une centaine par tournage … d’où la nécessité d’avoir des disques durs en conséquence.

    Il va tout d’abord falloir encoder ces images pour qu’elles prennent moins de place. Cette phase prend un peu de temps, tout dépend du taux de compression.
    Imaginons que l’équipe veuillent faire un premier repérage sur toutes les cassettes en même temps, le taux d’encodage est assez gros, afin de ne pas forcément avoir des images de bonne qualité, mais plutôt d’avoir un maximum d’image sur les disques durs.
    Une fois le repérage terminé, il faut commencer à travailler sur les différentes pistes…le travail commence à être plus minutieux et plus long. Mais c’est ici que tout se joue pour l’architecture et « l’aspect » du futur film.

    Pour le travail « pur » du film, il faut réenregistrer les images, mais juste celles qui nous intéressent pour le passage que l’on veut faire. Cette fois-ci, le taux d’encodage est le plus faible possible, afin d’avoir une image la plus proche de la réalité possible.
    Dès que l’on a assez d’images, on peut commencer le travail.

    Le logiciel utilisé est AVID, développé au début pour les Macintosh, et aujourd’hui développé pour tout type d’ordinateur.
    On utilise les images un peu comme des samples, c’est à dire qu’on les superpose, on les coupe, on les colle. Le principal est de présenter au logiciel les bonnes séquences que l’on veut mettre on bons moments, puis on choisi dans le logiciel le type de « mélange » que l’on veut faire, puis le logiciel se débrouille.

    On peut donc faire un fondu (méthode d’enchaînement d’image la plus simple), l’effet 3D (la plus complexe), tout en passant par l’incrustation.
    Le logiciel peut permettre de faire passer une séquence devant une autre, mettre des séquences différentes sur des zones différentes de l’écran, définir des couleurs des images comme transparentes (et mettre en arrière plan une autre séquence), rajouter des dessins ou écritures…en fin de compte, ce type de logiciel permet de tout faire par rapport à l’image à partir de vos différentes séquences…il ne vous reste plus qu’à avoir des idées.

    Comme je le disais tout à l’heure, ce logiciel peut aussi gérer les sons. Mais pour une application complexe des bandes sonores, il faut un matériel approprié au son qui coûte lui aussi cher. C’est pour cela que le plus souvent, des entreprises comme MédiaPro ne s’occupent que des vidéos, puis fournissent aux studio de son les différentes bandes son qui ont pu être enregistrées sur le tournage.

    Une étape qui prend pas mal de temps dans le travail de la vidéo, c’est de calculer les images. En effet, dès que l’on travail sur d’assez longues séquences et que l’on additionne plusieurs pistes en parallèle, ou que l’on ajoute des enchaînements plus ou moins difficiles techniquement, le logiciel prend plus de temps pour faire l’image finale qui correspond à ce que l’on pourrait appeler la somme de toutes ces additions. Et pour ces calculs d’images, il faut des fois laisser pendant une nuit entière l’ordinateur travailler afin qu’il nous pondent la séquence finale. Comme vous l’avez compris, le travail sur l’image est plus long qu’ennuyeux.

    Une fois le travail terminé sur l’image, il ne reste plus qu’à enregistrer le tout sur cassette. Là encore, il faut passer du numérique à l’analogique, cela prend aussi un peu de temps. Mais le final est aussi en Beta-Numérique. La bobine habituelle que l’on voit au cinéma n’est utilisée que comme support de projection dans des salles de cinéma. Tout clip que vous voyez à la télévision n’a circulé que sur des cassettes en Beta-Numérique.

    Voilà pour ce qui concerne la vidéo.

  • Passons maintenant au son. Le studio que nous avons visité est le studio Miroslav-Pilon.
    C’est ce que l’on appele un studio de post-production, c’est à dire que le studio ne produit que des bandes son à partir d’un support comme des films, documentaires, jeux vidéos, etc…

    Là encore, l’explication sera rapide.
    Le support (vidéo, jeux ou autre) arrive donc dans le studio avec un cahier des charges assez précis. Le seul boulot de l’équipe va être de créer le son d’après la demande du client.

    Pour cela, le studio est composé de plusieurs matériels.

    Tout d’abord, pour les voix, le studio est composé d’une salle insonorisée dans laquelle les « acteurs » enregistrent leurs scripts. Mais une bande son, c’est surtout un travail des différents sons. En effet, aux quelques voix s’ajoutent une multitude de sons différents, composée d’une musique de fond, d’un grincement de porte, du souffle du vent, de bruits de pas, d’un animal qui passe…comme vous l’aurez compris, une bande son, ce n’est pas qu’un seul bruit.

    L’équipe Miroslav-Pilon possède donc un ordinateur (comme on l’a vu en vidéo, l’ordinateur est à la base du travail), d’une console de mixage Sony DMX R100 (console numérique qui est renouvelée régulièrement) et d’équipement son comme un pré-ampli, micros, enceintes…

    Le premier travail de l’équipe est d’enregistrer la vidéo sur le disque dur, afin de pouvoir caler précisément le départ des différentes pistes. Ensuite, il faut s’occuper de l’enregistrement des différentes voix, s’il y a lieu d’être.

    Pour l’enregistrement des voix, Miroslav-Pilon possède un catalogue de voix que les clients peuvent écouter, afin de choisir la meilleure voix possible en fonction du rôle du comédien. Pour les voix étrangères, il existe maintenant un tout nouveau système d’échange entre différents studio internationaux.

    Pour vous expliquer succinctement, le studio Miroslav-Pilon est relié à d’autres studio de France, mais aussi d’Europe entière, via la liaison ISND-APTX. Le but est de pouvoir échanger rapidement des données, comme des voix. Si un studio londoniens a besoin de faire un doublage en français, il suffit qu’il envoie le scripte français à Miroslav-Pilon, et le comédien qui se trouve alors dans la salle insonorisée de Lyon se fait enregistrer en direct à Londres sur les images. Cette technique permet d’avoir une large brochette de choix pour les voix, avec un accent parfait, sans avoir besoin de demander à des bilingues régionaux (qui restent rares pour certaines langues) de venir enregistrer dans le studio. Les studio connectés restent cependant rares, mais très pratiquent pour des entreprises internationales. Car une entreprise imaginons française, qui veut sortir un jeux, va devoir le sortir en français, en anglais (la majorité du temps), et en international. Le « mode » international est juste la bande son sans voix, avec les différents scriptes écrits. Ainsi, quand un pays, ni anglophone ni francophone, reçoit le jeux, il ne lui reste plus qu’à traduire le script, à enregistrer les voix et à les caler sur la bande son.

    Donc après l’enregistrement des voix, toutes les pistes se trouvent sur le disque dur. Si il manque une piste, ou si le client veut une piste particulière, il suffit de l’enregistrer. L’équipe Miroslav-Pilon possède déjà un grand choix de bruitage.

    Il ne reste donc plus qu’à coller les différentes pistes, à mixer les différents bruits ou à enchaîner les pistes entre elles. Ce travail peut paraître simple, mais il nécessite une bonne oreille, un matériel professionnel (donc cher) afin d’avoir une bonne restitution audio, et surtout de la patience pour trouver le bruit à rajouter ou à enlever.

    Le logiciel utilisé par l’équipe est Protools 24MIX. Il est assez classique, dans le sens où il permet de superposer plusieurs pistes audio différentes, tout en effectuant des effets différents, tout en pouvant contrôler nombres de paramètres comme par exemple le volume sonore de chaque piste. Grâce à ce logiciel, il est possible de synchroniser parfaitement la bande son sur la séquence vidéo. Une fois que la bande son est terminée, il est possible de visualiser la vidéo et le son sur un écran TV relié à l’ordinateur.

    Tout projet terminé peut être enregistré sur une cassette en Beta-Numérique ou sur des CD, car le studio est bien sûr équipé d’un lecteur de cassette Beta-Numérique et de graveurs.

    D’un point de vue technique, ce studio est capable d’enregistrer en mono, stéréo, et Dolby Digital (2 canaux stéréos avant, 1 canal central, 2 canaux stéréos arrières, 1 canal de basse). Mais le plus utilisé reste le stéréo.

    Voilà pour ce qui est de la visite de studio et les techniques utilisées par les professionnels.

    À noter que, souvent, les professionnels de ce milieu (audio ou vidéo) sont arrivés à ce stade parce que le son ou la vidéo les intéresse. Par exemple, l’ingénieur du son qui nous à reçu dans le studio Miroslav-Pilon n’est autre qu’un ex-musicien. Le principal est l’oreille pour le son, et la créativité pour l’image (et le vécu).

    Voici les coordonnées des deux studios lyonnais :

  • MédioPro (vidéo)
    118, rue Jean Vallier
    69007 Lyon
    FRANCE
    Tel : +33 (0)4 72 73 47 79
    Fax : +33 (0)4 78 69 94 80
    Int : www.media-pro.com
    Studio Miroslav-Pilon (son)
    65, rue Sébastien Gryphe
    69007 Lyon
    FRANCE
    Tel : +33 (0)4 78 61 37 85
    Fax : +33 (0)4 78 61 75 85
    Int : www.miroslav-pilon.com